Critique: Il Capitale Umano

Il Capitale Umano de Paolo Virzì avec Valeria Golino, Fabrizio Bentivoglio, Valeria Bruni Tedeschi, Fabrizio Gifuni, Luigi Lo Cascio, Giovanni Anzaldo, Guglielmo Pinelli

L'histoire: Près du Lac de Côme en Italie. Les familles de la richissime Carla Bernaschi et de Dino Robelli, agent immobilier au bord de la faillite, sont liées par une même obsession : l’argent. Un accident la veille de Noël va brutalement changer leurs destins.

La critique de Michel Decoux-Derycke: Le cinéma italien n’est jamais aussi bon que quand il dénonce les défaillances et les travers du pays. Après un long creux, les cinéastes italiens exploitent à nouveau cette veine. C'est tant mieux !
Le onzième long métrage de Paolo Virzi est une adaptation du roman de Stephen Amidon: "Human Capital". Transposé en Italie et découpé en chapitres, il décrit une grande bourgeoisie obsédée par l’argent, vaniteuse, pourrie et creuse. Des hommes avides, prêts à tout pour un coup rapportant de l'argent, beaucoup d'argent, des femmes potiches, des enfants noyant leur détresse dans l’alcool, la drogue et les bagnoles.
On ne s'ennuie pas une seconde. La réalisation est soignée. L'interprétation est impeccable avec deux Valeria, Golino et Bruni Tedeschi, excellentes. Les autres acteurs, moins connus dans nos contrées, sont au même niveau. 
Le film a été récompensé à quarante-trois reprises avec une impressionnante moisson aux David di Donatello (l'équivalent des Magritte ou des César en Italie); onze prix dont celui du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, etc...
Pour terminer, il est heureux que le film sorte en Belgique sous le titre "Il Capitale Umano" qui en dit plus que le titre en France: "Les Opportunistes".