• Critique: Green Book : Sur les routes du sud

    Green Book : Sur les routes du sud de  Peter Farrelly avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini, Dimeter Marinov, Mike Hatton, Iqbal Theba
    Comédie dramatique, Etats-Unis, 130', sortie le 30/01/2019, distribué par eOne, Meilleur film, Meilleur acteur dans un second rôle, Meilleur scénario Golden Globes 2019 - Prix du Public TIFF 2018 - 5 nominations Oscars 2019 - 4 nominations BAFTA 2019

    Affiche Green Book : Sur les routes du sud

    L'histoire: En 1962, Tony Lip, agent de sécurité italo-américain, est engagé pour conduire et protéger le Dr. Don Shirley, célèbre pianiste de jazz d'origine jamaïcaine, lors de sa tournée dans le très conservateur Sud des États-Unis, là où des lois ségrégationnistes sont appliquées. Ils devront utiliser The Negro Motorist Green Book, ou livre de Green, du nom de l'auteur de ce guide indiquant les lieux acceptant les gens de couleur...

    La critique: Peter Farrelly, dont c'est la première réalisation en solo et plus habitué à concocter des comédies telles "Mary à tout prix", "Les Trois Corniauds" ou "Dumb and Dumer De", change de genre en prenant comme base une histoire vraie s'étant passée il y a 56 ans. Dans une déclaration, il dit s’être régalé à observer le travail de Viggo Mortensen et  Mahershala Ali lors du tournage. La vision du film confirme ses propos: c'est un régal de voir à l'oeuvre ces deux acteurs. Viggo Mortensen est méconnaissable dans le rôle de ce new-yorkais d’origine italienne frustre et bas de plafond, toutefois, il va s’avérer bien plus tolérant et progressiste que nombre de ses concitoyens de l’époque. Mahershala Ali, en pianiste hautain et sûr de son talent, y est aussi très bon.
    La relation entre les deux personnages est mise en exergue plus que le fond même si le contexte n'est pas oublié. Cela amène de la légèreté dans le récit et parfois même des moments de rires. C’est cet équilibre assez miraculeux qui font passer les plus de deux heures du film avec une facilité déconcertante. On en redemanderait même parce que le final arrive un peu trop brutalement, dans cette aventure humaine qui ne demandait qu’à s’enrichir un peu plus. Cette plongée dans le Sud profond de l’époque ségrégationniste n’est pas la première vue au cinéma ces dernières années, mais elle est assurément une des plus étonnantes et des plus humaines.

     

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