• Critique: Ghostland (BIFFF 2018)

    Ghostland (titre original: Incident in a Ghost Land), long métrage, réalisation: Pascal Laugier, scénario: Pascal Laugier , distribution: Mylène Farmer, Crystal Reed, Anastasia Phillips, Emilia Jones, Taylor Hickson
    Horreur, Canada, 91', sortie le 04/04/2018, distribué par Belga, Ouverture BIFFF 2018 - Grand prix, Prix du public, Prix du jury Syfy Gérardmer 2018

    Affiche Ghostland

    L'histoire: Suite au décès de sa tante, Pauline et ses deux filles héritent d’une maison. Mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles. Un drame qui va traumatiser toute la famille mais surtout affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque. Tandis que Beth devient une autrice renommée spécialisée dans la littérature horrifique, Vera s’enlise dans une paranoïa destructrice. Seize ans plus tard, la famille est à nouveau réunie dans la maison que Vera et Pauline n’ont jamais quittée. Des évènements étranges vont alors commencer à se produire…

    La critique de Michel Decoux-Derycke: Mylène Farmer est une des chanteuses les plus appréciées par le public, par contre, côté cinéma, c'est le désert presque total. Son seul film était, en 1994, "Giorgino" de Laurent Boutonnat. Ce fut un échec retentissant: 70000 entrées pour 12 millions d'euros de budget. Autant dire que Mylène Farmer n'a plus renouvelé l'expérience jusqu'à ce que Pascal Laugier, qui l'avait dirigée dans le clip City of Love, pense à elle pour un des rôles de son quatrième long métrage. Dire que Mylène Farmer va bouleverser le monde du cinéma, c'est mentir éhontément. Il y a aucune émotion qui transpire de son visage, visage très, très lisse, ses dialogues sont sans intérêts, elle ne se met  absolument pas en danger pour ce rôle.
    Pour ce qui est de "Ghostland" en lui-même, il reprend les standards du film de genre. La maison hantée. Les innocentes victimes, ici une mère (Pauline) et ses deux adolescentes (Elizabeth et Verra). Les agresseurs sadiques. Le jeu de cache-cache dans la maison hantée se termine au bout d'une demie-heure. Après, on change de genre, on est dans un film psychologique, une sorte de deuxième couche. On retrouve donc, quelques années plus tard, Pauline et ses deux filles. L'aînée est devenue une romancière à succès. La cadette, en revanche, a sombré dans la folie. Sauf que les apparences sont peut-être trompeuses. On se pose plein de questions, trop de questions d'ailleurs: Pauline est-elle responsable des persécutions infligées à ses filles ? y a-t-il vraiment deux filles ou bien une seule victime de dédoublement de la personnalité ? y a-t-il vraiment des agresseurs ou sont-ils le produit de son cerveau paranoïaque ?  Tout cela fait qu'on pédale allégrement dans la semoule et que ça laisse la désagréable impression d'avoir perdu une heure trente de sa vie.

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