• Critique: Gabor (TEFF 2015)

    Gabor, documentaire de Sebastián Alfie avec Gabor Bene

    L'histoire: Sebastián doit réaliser un documentaire sur la cécité en Bolivie. Il rencontre Gabor, un directeur de photographie retraité ayant perdu la vue dix ans auparavant. Il lui propose de devenir son caméraman et de travailler ensemble. Gabor étant aveugle, comment va-t-il faire pour filmer, cadrer, éclairer ?

    La critique de Michel Decoux-Derycke: Le réalisateur espagnol Sebastián Alfie se met en scène lui-même. Il réfléchit à haute voix en se demandant, par exemple, quel caméra il va prendre, à qui il va le demander. Ce sera à Gabor, ancien directeur de la photographie, devenu aveugle, reconverti en loueur de matériels. La réflexion se poursuit, pourquoi ne pas lui proposer de travailler sur le film ? Après bien des hésitations, ce sera d'accord. Et les deux compères de s'embarquer pour la Bolivie. Là, les difficultés commencent. Non pas parce que Gabor est aveugle mais parce que le tournage n'est pas facile à organiser dans un pays situé en altitude et parce qu'il faut parcourir de longues distances. 
    Le film est intéressant par le fait qu'on voit en quelque sorte le tournage du tournage ainsi que les relations entre un réalisateur et un directeur de la photographie. Un vrai couple, entre disputes et réconciliations. Pourtant, le documentaire sur la cécité sera réalisé avec de magnifiques plans. On le voit à la fin du film, avec les réactions des membres de l'association, instigatrice du documentaire et qui ne savaient pas que le caméramen était aveugle.

    Affiche Gabor (TEFF 2015)

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