• Critique: Don't Worry, He Won't Get Far on Foot

    Don't Worry, He Won't Get Far on Foot, long métrage, réalisation: Gus Van Sant, scénario: Gus Van Sant, distribution: Joaquin Phoenix, Jonah Hill, Rooney Mara, Jack Black, Mark Webber, Beth Ditto
    Drame - Biographie, USA, 113', sortie le 18/04/2018, distribué par The Searchers

    Affiche Don't Worry, He Won't Get Far on Foot

    L'histoire: Même après avoir failli mourir dans un accident de la route lors d’une nuit de beuverie avec son ami Dexter, John Callahan n’a pas la moindre intention d’arrêter de boire. Il finit pourtant par suivre une cure de désintoxication, soutenu par sa compagne et un mentor charismatique, et se découvre alors un don inattendu. Il crée des dessins à l’humour noir, satirique et insolent, qui lui vaudront un succès international dès leur publication dans la presse. En dessinant, Callahan découvre une nouvelle manière de voir la vie…

    La critique de Michel Decoux-Derycke: Gus Van Sant ("Will Hunting", "Elephant", "Harvey Milk") met en images une partie de la vie de John Callahan, dessinateur caricaturiste, inconnu dans nos contrées. Il faut dire que le gars a un parcours plutôt spécial: adopté bébé, brutalisé par un père rigide et éduqué par les religieuses, alcoolique dès l’âge de douze ans. En 1972, à 21 ans, il a eu un très grave accident avec sa voiture conduite par un compagnon de tournée de bars. Sa colonne vertébrale sectionnée, il est devenu quadriplégique. La journée qui précède l’accident marque le début du film.
    Le rôle de John Callahan est porté par Joaquin Phoenis qui, une nouvelle fois, livre une performance d'acteur. Cela devient une marque de fabrique pour l'acteur américain. Pour autant, il ne rend pas John sympathique, même quand on comprend qu’il ne marchera plus jamais. Ni quand il tombe amoureux d’une jeune femme dont on n’a toujours pas compris si elle est visiteuse d’hôpital ou hôtesse de l’air. Ni quand il se livre dans son groupe de parole et que le réalisateur utilise les flash backs pour montrer son histoire. Et puis, baser tout un film sur une si courte partie de la vie d’un tel homme sur le chemin de la rédemption suffit-il à en faire un film digne d’intérêt ?  Gus Van Sant est comme écrasé par la personnalité de son héros et ne parvient jamais à poser un regard autre qu’admiratif.
    Gus Van Sant comble les vides de son scénario en consacrant beaucoup de temps aux membres des Alcooliques Anonymes dont John fait partie. C'est très bavard et surtout ennuyeux. Aussi, on se lasse vite des multiples scènes de vitesse de John dans son fauteuil roulant (il y en a une bonne quinzaine), des chutes qui s’en suivent et des sondes pleines d’urine éclatant dans un rire joyeux du héros.
    Au final, "Don't Worry, He Won't Get Far on Foot" ne laisse pas un grand souvenir
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