• Critique: Difret

    Difret de Zeresenay Mehari avec Meron Getnet, Tizita Hagere, Rahel Teshome

    L'histoire: A trois heures de route d’Addis Abeba, Hirut, 14 ans, est kidnappée sur le chemin de l’école: une tradition ancestrale veut que les hommes enlèvent celles qu’ils veulent épouser. Mais Hirut réussit à s’échapper en tuant son agresseur. Accusée de meurtre, elle est défendue par une jeune avocate, pionnière du droit des femmes en Ethiopie. Leur combat pour la justice commence, mais peut-on défier une des plus anciennes traditions ?

    La critique de Michel Decoux-Derycke: "Difret" est le premier long métrage du réalisateur Zeresenay Mehari et a été récompensé au dernier Festival de Berlin ainsi qu'à Sundance. Il est basé sur l'histoire d'Aberash Bekele en 1996 . Elle est enlevée sur le chemin de l'école par un groupe d'hommes à cheval, victime de telefa ou mariage par enlèvement, Violée par son soi-disant mari et enfermée dans une grange, elle tente de s'évader, saisit un fusil et tire sur ce soi-disant mari qui meurt. Chez nous, on considère cela comme légitime défense, en Ethiopie, Hirut est coupable et passible de la peine capitale.
    C'est, en fait, le combat entre tradition et modernité dans un pays considéré comme l'un des berceaux de l'humanité. Tout l'enjeu du film est là, nous montrer que la société éthiopienne est encore et toujours une société régie par les hommes. Ceux-ci ne veulent rien lâcher, ils campent sur leurs positions. Simplement parce que c'est la tradition.
    Coproduit par Angelina Jolie, ce film permet d'éveiller les consciences.

    Affiche Difret

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