• Critique: Cemetery of Splendour

    Cemetery of Splendour de Apichatpong Weerasethakul avec Banlop Lomnoi, Jenjira Pongpas, Jarinpattra Rueangram

    L'histoire: Des soldats atteints d’une mystérieuse maladie du sommeil sont transférés dans un hôpital provisoire installé dans une école abandonnée. Jenjira se porte volontaire pour s’occuper de Itt, un beau soldat auquel personne ne rend visite. Elle se lie d’amitié avec Keng, une jeune médium qui utilise ses pouvoirs pour aider les proches à communiquer avec les hommes endormis. Un jour, Jenjira trouve le journal intime de Itt, couvert d’écrits et de croquis étranges. Peut-être existe-t-il une connexion entre l’énigmatique syndrome des soldats et le site ancien mythique qui s’étend sous l’école ? La magie, la guérison, la romance et les rêves se mêlent sur la fragile route de Jenjira vers une conscience profonde d’elle-même et du monde qui l’entoure.

    La critique de Michel Decoux-Derycke: En 2010, Apichatpong Weerasethakul avait marqué les esprits en remportant la Palme d'or pour "Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures)". Malgré le bon accueil de la critique, les spectateurs ne s'étaient pas rués dans les salles. Depuis lors, le réalisateur thaïlandais a réalisé des courts métrages, des documentaires ainsi qu'un moyen métrage. Cinq ans auront donc été nécessaires à Apichatpong Weerasethakul pour revenir au long métrage. Pour celui-ci, il s'est inspiré d'un fait divers s'étant passé en 2012: dans le nord de la Thaïlande, quarante soldats ont été mis en isolement dans un hôpital pour une maladie mystérieuse, vraisemblablement une maladie du sommeil.
    Je me suis surpris moi-même à apprécier "Cemetery of Splendour". Je suis entré dans ce film entre rêve et réalité où, par moments, je me suis demandé si je n'avais pas été envoûté. C'est tout simplement beau, poétique.
    Très bien réalisé avec une superbe photographie, c'est visuellement réussi. De longs plans fixes, jamais ennuyeux, permettent aux scènes de se déployer. Apichatpong Weerasethakul prend son temps, crée une impression de lenteur mais étonnament, il y a du rythme dans cette lenteur. Il y a aussi quelques moments drôles (si, si !).
    Je ne puis que vous conseiller d'aller voir ce film, vous vivrez une expérience qui se prolongera bien après le film.

    Affiche Cemetery of Splendour

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