Critique: Brimstone

Brimstone de Martin Koolhoven avec Kit Harington, Dakota Fanning, Carice van Houten, Guy Pearce, Emilia Jones, Carla Juri, William Houston, Sam Louwyck

L'histoire: Dans l’Ouest américain, à la fin du 19ème siècle. Liz, une jeune femme d’une vingtaine d’années, mène une vie paisible auprès de sa famille. Mais sa vie va basculer le jour où un sinistre prêcheur leur rend visite. Liz devra prendre la fuite face à cet homme qui la traque sans répit depuis l’enfance…

La critique de Michel Decoux-Derycke: Un western, ça ne court pas les rues même si plusieurs cinéastes tels que Kevin Costner, Clint Eastwood, Quentin Tarantino ou Alejandro Iñárritu se sont investis dans ce genre et avec bonheur. Un western néerlandais, c'est encore moins courant. Pourtant, c'est ce que "Brimstone" est. Martin Koolhoven, qui n'avait plus réalisé de longs métrages depuis huit ans et dont c'est le huitième film, en est le réalisateur.
Lorgnant sur "La Nuit du Chasseur" de Charles Laughton avec Robert Mitchum dans le rôle-titre, "Brimstone" est divisé en quatre parties: Apocalypse, Exodus, Genesis, Retribution. Dur à voir, le film est pourtant captivant. Il parle des ravages de la religion dans une famille et plus particulièrement dans le chef d'une jeune femme, Liz, dont on suit le malheureux destin.
Dakota Fanning interprète un des rôles principaux, elle le fait de belle manière, elle incarne véritablement cette jeune fille dont la vie n'est pas facile, c'est le moins que l'on puisse dire et qui va finalement réussir à trouver une échappatoire. Guy Pearce est l'autre interprète principal, il compose un personnage de pasteur ignoble, faisant froid dans le dos et ne donnant aucune envie de suivre ces préceptes.
D'aucuns diront que c'est violent et que l'on se retrouve enfermé, tout au long du film, dans cette violence. Sans doute mais au moins, le réalisateur va jusqu'au bout de ces idées quitte à déranger les consciences.