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Critique: Angle mort
Angle mort (titre original: Dode Hoek) de Nabil Ben Yadir avec Peter Van den Begin, Jan Decleir, David Murgia, Soufiane Chillah, Ruth Becquart, Bert Haelvoet, Mathijs Scheepers, Jurgen Delnaet
L'histoire : Jan Verbeeck est le flic le plus populaire de Flandre. Commissaire de la brigade des stups à Anvers, il a démantelé plusieurs réseaux de trafiquants et beaucoup considèrent que la ville est plus propre grâce à lui. A la surprise générale, il annonce sa démission pour rejoindre les rangs d'un petit parti extrémiste, le VPV. Mais lors de sa dernière sortie en tant que commissaire qui le mène jusqu'à un labo clandestin à Charleroi, son passé refait surface...
La critique de Michel Decoux-Derycke : J'ai beaucoup apprécié ce nouveau long métrage de Nabil Ben Yadir, le troisième après "Les Barons" et "La Marche". Pourquoi ?
Première raison, parce que c'est un film policier et que j'aime ce genre qui permet d'aborder tous les thèmes possibles et imaginables, ici, c'est l'entrée en politique d'un commissaire de police. Ainsi le réalisateur peut dénoncer la dérive autoritaire de certains dans la partie flamande de la Belgique mais cela peut s'appliquer dans bien d'autres pays, et nous dire qu'il est plus que temps que nous en prenions conscience et que nous nous en occupions.
Deuxième raison, c'est qu'on ne s'ennuie pas une seconde. Et l'on sait l'importance du rythme dans un film policier, là, c'est une réussite.
Troisième raison, le casting avec, en premier lieu, Peter Van den Begin que j'ai vu récemment en Roi Nicolas III dans "King of the Belgians" où il démontrait déjà toute l'étendue de son talent. Ici, dans un autre registre, c'est rebelote, un grand acteur dans tous les sens du terme. Dans "Angle mort", il y a aussi la révélation Soufiane Chillah, entre-aperçu dans "Home" de Fien Troch, il dévoile ici sa puissance de jeu. Je m'en voudrais de ne pas citer David Murgia qui, dans un rôle difficile, vous comprendrez pourquoi en allant voir le film, arrive à faire passer ses émotions. Il ne faut pas oublier le reste du casting, choisi avec justesse.
Quatrième raison, c'est un vrai film belge, il y a des Flamands, des Wallons, des Bruxellois. On parle flamand et français. C'est tourné à Anvers et à Charleroi.
Cinquième raison, le fait qu'enfin en Belgique francophone, on varie les genres tout comme en Flandre qui le fait déjà depuis un certain temps. Cela va permettre d'ouvrir d'autres horizons, d'autres perspectives. On n'est plus condamné à la fatalité du film social (ouf !).
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